Cher lecteur Beebli, « Tout m’est permis mais tout n’est pas utile ; tout m’est permis, mais je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit. » 1 Cor. 6 :12
Cela rappelle un peu le leitmotiv de mai 68 proclamant « Il est interdit d’interdire », autrement dit « Faites ce qu’il vous plait », mais avec la sagesse divine… Même si la société connaissait quelques excès, on a vu ce que ça a donné ! Le commencement d’une perte de repères et l’ouverture à une liberté incontrôlée dont nous payons le prix aujourd’hui.
Cette parole de Paul atteste de la liberté que nous avons en Jésus. « Tout est permis », autrement dit, « rien n’est interdit ». Dieu nous laisse libre, tout en nous mettant en garde contre ce qui pourrait nous nuire. Lorsqu’un parent dit à son enfant « Ne touche pas car tu vas te brûler », est-ce pour l’ennuyer ou pour restreindre sa liberté ? Non, bien entendu. Nous savons en tant qu’adulte qu’il y a un risque réel.
Pierre a eu du mal à réaliser qu’il pouvait manger de tout ce qu’il voulait, lui qui était si attaché à la lettre de la loi. C’est devenu sa conviction personnelle, mais qu’il a été difficile de l’admettre puis de la partager avec les autres croyants.
Notre liberté ne doit pas être un sujet de discorde ou une pierre d’achoppement pour les autres en premier lieu, mais pas seulement. Selon l’éducation que l’on a reçue ou le milieu dans lequel nous vivons, n’est-il pas sage parfois de respecter ceux qui n’ont pas la même perception, en s’abstenant? Sinon, cela s’apparenterait à de la provocation.
L’Ecriture dit avec sagesse que «tout ce qui n’est pas le produit d’une conviction est péché » et « si notre conscience ne nous condamne pas, Dieu non plus. » Mais « tout n’est pas utile ».
La liberté en Christ nous libère donc de toute contrainte, mais nous invite à ne pas prendre de risques inutiles. Il nous a libérés ; ce n’est pas pour « nous mettre sous un nouveau joug » (cf. 1 Cor. 7 :23). Autrement dit, prendre le risque de perdre cette liberté si chèrement acquise.
Dans l’absolu, nous sommes totalement libres, mais avec un peu de maturité et en mesurant bien les limites de celle-ci pour nous même. Peut-être pas pour d’autres. C’est valable sur tous les domaines : le rapport à l’argent, au sexe, à l’alimentation, à la télévision ou au jeu, aux réseaux sociaux, à l’alcool, etc… Nous savons très bien quelle est notre point faible. Nous connaissons tous cette locution philosophique reprise par Socrate «Connais-toi toi-même». Avec le temps, nous apprenons à mieux nous connaître. Et puis le Saint-Esprit joue un rôle important en parlant à notre conscience. Alors pourquoi nous faire du mal consciemment ?
Peut-être vous sentez-vous concerné ? Peut-être payez-vous encore le prix d’une liberté mal appréhendée et dangereuse. Faire ce que vous voulez pour en devenir finalement esclave ou dépendant n’est pas un bon calcul. Le prix est trop élevé.
Ecoutez l’apôtre : «Vous avez été rachetés à un grand prix ; ne devenez pas esclaves des hommes.», ni de vos passions, pourrait-on ajouter.
C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Ne vous laissez ravir cette liberté à aucun prix !
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A bientôt,
